La réduction du taux de dépôt expliquée : le LPR doit-il être déplacé si les taux de dépôt sont réduits ?

Points forts des investissements

Événement : Depuis le 15 septembre, un certain nombre de grandes banques publiques ont à nouveau ajusté leurs taux d’intérêt sur les dépôts des particuliers. Plusieurs variétés de taux d’intérêt, notamment les dépôts à vue et les dépôts à terme, ont été ajustées à des degrés divers. Parmi eux, les taux d’intérêt des dépôts à terme à trois ans et des certificats de dépôt importants ont été abaissés de 15 points de base.

L’ajustement du taux de dépôt, indexé sur les rendements du Trésor et le LPR, reflétait les résultats de la réforme du taux de dépôt. La Banque centrale a souligné dans son rapport trimestriel sur la politique des biens que depuis avril de cette année, la PBoC a mis en place un mécanisme d’ajustement des taux d’intérêt des dépôts basé sur le marché, les banques membres du mécanisme d’autorégulation faisant référence au taux du marché obligataire représenté par le rendement du Trésor à 10 ans et au taux du marché des prêts représenté par le LPR à 1 an pour ajuster raisonnablement le niveau des taux d’intérêt des dépôts. D’une part, en utilisant le rendement du Trésor à 10 ans comme référence, le taux de dépôt de référence et le taux d’intérêt du marché peuvent être fusionnés en une seule piste. Compte tenu du faible rendement actuel des obligations d’État à 10 ans et de l’abondance des liquidités interbancaires, les banques ne sont guère incitées à absorber les réserves excédentaires en augmentant les taux de dépôt, ce qui crée les conditions d’une baisse de ces derniers. D’autre part, en utilisant le LPR à 1 an comme référence, le taux de dépôt et le LPR peuvent être liés l’un à l’autre, ce qui permet aux banques de faire correspondre le coût des engagements avec le rendement des actifs et facilite une transmission plus fluide des taux directeurs aux taux de dépôt.

La réduction du taux de dépôt a été le résultat de la réduction du taux LPR en août, et son ampleur a été globalement conforme à celle-ci. Les taux d’intérêt des prêts accordés par les banques aux entreprises sont majorés par rapport au LPR. Le côté rendement de la banque correspond au taux de prêt aux entreprises, tandis que le côté coût de la banque correspond au taux de dépôt. Le rapport sur la politique monétaire de la Banque centrale indique que les taux des dépôts bancaires sont référencés par rapport au LPR à 1 an. Le taux LPR vient d’être abaissé en août et le taux de réduction des taux de dépôt correspond désormais largement au taux de réduction du LPR, ce qui permet d’adapter le coût des engagements bancaires au rendement des actifs.

La réduction des taux de dépôt atténuera la pression sur le passif des banques. La réduction des taux de dépôt a réduit l’impact négatif de la baisse du LPR sur la marge d’intérêt nette des banques et a contribué à stabiliser les bénéfices des banques. La pression à la baisse sur l’économie s’est intensifiée cette année, la volonté des résidents de consommer étant faible et la taille des dépôts restant élevée. La réduction du LPR par la banque centrale a poussé les banques à réduire le coût du financement de l’économie réelle, ce qui a entraîné un nouveau rétrécissement de la marge nette d’intérêt des banques. En conséquence, un certain nombre de banques ont continué à baisser les taux de dépôt afin de réduire la pression sur le passif afin de contrôler les coûts sur le passif.

La réduction des taux de dépôt n’a pas nécessairement entraîné une réduction du LPR ce mois-ci. Cette réduction des taux de dépôt n’est pas indicative du taux LPR proposé pour le mois de septembre. La réduction des taux de dépôt est principalement une conséquence naturelle de la réduction précédente du LPR dans le cadre du mécanisme d’ajustement existant et n’introduit pas une nouvelle réduction du taux de LPR de septembre, bien que la réduction des taux de dépôt ouvre une marge de manœuvre pour les ajustements du LPR.

Une réduction des taux de dépôt facilite la conversion des fonds provenant de l’épargne. Une réduction des taux de dépôt réduira les rendements et la volonté des clients de déposer auprès des banques, et ils pourraient être enclins à utiliser les fonds pour la consommation ou à investir dans d’autres produits financiers à la place. La différence en ciseaux entre le taux de croissance de la finance sociale et celui de M2 est toujours à un niveau historiquement bas, et l’accumulation de fonds sur le marché financier est toujours importante. La baisse des taux de dépôt facilitera le transfert des fonds vers le secteur réel et favorisera la formation d’un crédit large, tandis que le “mouvement des dépôts” profitera également aux marchés des capitaux.

Risques : changements de politique, reprise économique non conforme aux prévisions.

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