Rapports des principaux instituts de recherche des courtiers chinois afin de minimiser la différence d’information entre les investisseurs individuels et les institutions et de donner aux investisseurs individuels un accès plus rapide aux changements dans les fondamentaux des sociétés cotées.
Hausse des taux de la BCE à l’horizon, mais l’économie européenne est déjà dans un bourbier de stagflation
L’économie européenne connaît déjà un ralentissement substantiel, avec une inflation élevée qui pèse déjà sur la demande. L’indice PMI de la zone euro du mois de juin a enregistré une première lecture de 51,9, la plus basse depuis 16 mois, et le taux de déclin des nouvelles commandes dans le secteur manufacturier de la zone euro est le plus rapide de ces 10 dernières années. Tant les biens de consommation que les biens d’investissement et les biens intermédiaires connaissent un ralentissement généralisé, et le rythme des baisses de commandes s’est accéléré au cours des deux dernières années.
Les perspectives pessimistes actuelles du marché pour l’économie européenne ont peut-être atteint leur sommet. Tant l’indice PMI que l’indice ZEM de confiance des investisseurs reflètent le pessimisme actuel des opérateurs économiques et des investisseurs quant à l’avenir de l’économie européenne, d’autant plus que l’indice ZEM est même tombé à sa valeur la plus basse depuis la crise de la dette européenne, et que l’activité économique dans la zone euro devrait continuer à se contracter sans que la BCE ne change sa position sur le resserrement de la politique monétaire à court terme.
Le stress lié à l’endettement des pays périphériques de l’Europe est en fait inférieur aux attentes du marché
La hausse actuelle des taux d’intérêt sur la dette publique n’entraînera pas immédiatement une augmentation du levier d’endettement du pays. La différence entre les taux de croissance et les taux d’intérêt dans les économies de la zone euro devrait rester positive pendant un certain temps, selon les calculs des responsables de la BCE. C’est principalement le pic inattendu de l’inflation qui provoque la hausse des taux de croissance nominaux.
Il y a un décalage dans la transmission de la hausse des taux d’intérêt aux pressions réelles du service de la dette. Le coût plus élevé du financement des nouvelles émissions du Trésor n’augmente pas les pressions sur le service de la dette à court terme. En outre, même avec des taux d’intérêt marginaux plus élevés, le coût actuel du financement obligataire est encore beaucoup plus bas que pendant la crise de la dette européenne.
Les fondamentaux du secteur bancaire européen s’améliorent, la crise de la dette européenne est difficilement récupérable.
Avant la crise financière américaine de 2008, les banques européennes étaient plus actives sur les marchés immobiliers de différents pays. Après la crise financière américaine de 2008, le secteur bancaire européen a subi de lourdes pertes, l’activité de financement international a considérablement diminué et les flux de capitaux vers les pays périphériques se sont effondrés, entraînant l’éclatement de la bulle immobilière dans ces pays. Pour sauver le système bancaire, les pays marginaux ont dû emprunter massivement, ce qui a fait grimper le taux de leur déficit budgétaire et a déclenché un cycle de crises bancaires et de dettes souveraines.
Actuellement, il n’y a pas eu d’expansion significative de l’effet de levier, que ce soit par les banques, les résidents ou les entreprises, et les bilans des entités individuelles sont bien plus sains qu’avant la crise de la dette européenne. Dans le même temps, la chaîne de transmission du “cycle de pessimisme” a été affaiblie par une série de réformes réglementaires au cours de la dernière décennie environ.
La BCE pourrait être bien placée pour faire face au risque de fragmentation de la zone euro (risque de fragmentation).
La BCE pourrait ne pas rencontrer beaucoup de résistance au niveau actuel de cohérence des politiques au sein de la zone euro, plus élevé que par le passé. La BCE pourrait ne pas être en mesure de continuer à augmenter les taux d’intérêt pour faire face à l’inflation, qui est un problème commun à tous les pays de la zone euro, si le problème actuel de l’élargissement des écarts entre la périphérie et les pays du noyau dur ne peut être résolu correctement.
Deuxièmement, la BCE dispose également d’outils suffisants pour faire face à l’élargissement des spreads. D’une part, les fonds de réinvestissement de l’outil PEPP existant (c’est-à-dire le programme d’achat d’urgence en cas d’épidémie) seront utilisés pour acheter des obligations d’État de pays marginaux, ce qui peut atténuer la pression dans une certaine mesure ; l’outil OMT (opération monétaire directe) peut être relancé, bien qu’il n’ait jamais été utilisé en raison des conditions de déclenchement difficiles, mais cet outil représente la détermination de la BCE à défendre la zone euro.
Deuxièmement, la BCE mettra en place un nouvel instrument, qui pourrait se situer entre le PEPP et l’OMT, donnant à la BCE à la fois le droit d’acheter des montants illimités de dette publique des États membres et une plus grande autonomie dans le choix des conditions de déclenchement. Globalement, la probabilité qu’une crise de la dette souveraine se produise à grande échelle dans la zone euro est faible. Même si, au cours du processus de relèvement des taux d’intérêt de la BCE, les taux du Trésor des différents pays s’envolent, la BCE dispose de suffisamment d’outils pour réagir et assurer une transmission efficace de la politique monétaire.
Risques : les banques centrales européennes et américaines continuent de dépasser les hausses de taux d’intérêt prévues ; les conflits géopolitiques outre-mer s’intensifient ; les troubles politiques en Europe s’intensifient.