Le 22 août, la Banque populaire de Chine a annoncé les taux d’intérêt cotés pour le marché des prêts, le LPR à 1 an baissant de 5 pb à 3,65 % et le LPR à 5 ans baissant de 15 pb à 4,30 %, ce qui est largement conforme aux attentes du marché.
I. Substance : Augmentation de la “facilité de crédit”.
Dans le contexte de la faible dynamique économique du second semestre, de l’atonie de la demande de financements effectifs et des écarts importants entre les taux d’intérêt du marché et les taux directeurs, la banque centrale a réduit les taux des OMO à 7 jours et des MLF de 10 points de base chacun le 15 de ce mois, ouvrant ainsi la voie à cette réduction du LPR.
Cette cotation du LPR a généralement poursuivi l’ajustement asymétrique à la baisse en mai de cette année, la cotation du LPR 5 ans+ diminuant davantage que celle du LPR 1 an. Notamment, les diminutions du LPR 1 an et 5 ans+ ont été inférieures et supérieures à la diminution de leurs taux MLF d’ancrage, respectivement. C’est également la première fois depuis l’amélioration du mécanisme de formation du taux LPR en août 2019 que la baisse du LPR à 1 an est inférieure à celle du MLF. l’expansion de 5bp de l’écart entre le LPR à 1 an et le MLF a également incité les banques commerciales à développer le crédit.
L’inversion ” asymétrique ” de la direction des deux dernières baisses du LPR reflète un changement dans la pensée de la politique monétaire. Dans le passé, sous le ton de la politique de “non spéculation immobilière”, le taux de réduction du LPR pour le 5 ans et plus était inférieur à celui du 1 an, et l’écart entre les deux s’est accru de 30 pb à 90 pb avec six ajustements du LPR. ) et 30bp (2 fois). Après cet ajustement, l’écart de taux entre le LPR 5+ ans et le LPR 1 an s’est réduit à 65bp.
Les deux réductions asymétriques consécutives de la LPR au cours des trois derniers mois avaient pour objectif principal de fournir un ” allègement du crédit ” ciblé. Les deux baisses du LPR étaient en réponse à la faiblesse des données financières globales et structurellement détériorées. Après une phase d’amélioration en juin, les données financières de juillet ont montré qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour “assouplir le crédit” : les nouveaux prêts n’ont été que la moitié des attentes du marché, avec une augmentation de 401 milliards de moins en glissement annuel, dont 396,6 milliards de moins pour les prêts à moyen et long terme, ce qui est la principale raison de cette détérioration. Plus précisément, en juillet, les prêts à moyen et long terme des entreprises ont augmenté de 147,8 milliards de moins en glissement annuel, passant du positif au négatif ; sous l’effet de la crise du crédit des entreprises de logement, les prêts à moyen et long terme résidentiels ont augmenté de 248,8 milliards de moins en glissement annuel, et le taux de sous-augmentation s’est à nouveau accru.
Deuxièmement, l’impact et la prévoyance : des attentes stables, des biens immobiliers stables, une réduction des coûts.
Dans l’ensemble, cette LPR, en particulier la réduction significative de la LPR de 5 ans, contribuera à améliorer les multiples pressions auxquelles l’économie est actuellement confrontée. Premièrement, elle contribuera à “stabiliser la croissance”, c’est-à-dire à stabiliser l’immobilier, à renforcer la confiance et à inverser les faibles attentes des acteurs du marché. Deuxièmement, en réduisant les coûts pour accroître la demande. Les prêts à moyen et long terme reflètent la volonté des entreprises d’investir et des résidents d’acheter des logements. La baisse asymétrique du LPR contribuera à stabiliser le crédit à moyen et long terme et à éviter une nouvelle contraction du crédit. Une réduction significative du taux LPR à 5 ans réduira sensiblement le coût de financement de l’économie réelle et renforcera la volonté de financement des acteurs du marché, notamment des prêts hypothécaires et de la demande d’investissement des entreprises à moyen et long terme. Troisièmement, la réduction du coût du paiement des intérêts du stock de prêts à moyen et long terme libérera davantage de fonds disponibles pour les acteurs du marché et contribuera à accroître la consommation et l’investissement.
La pression sur les bénéfices du secteur bancaire a augmenté et la marge brute d’autofinancement est sous pression. D’une part, cette réduction du LPR à deux termes augmentera encore la pression à la baisse sur la tarification des prêts publics nouvellement émis, des prêts personnels au logement et des prêts personnels non liés au logement. D’autre part, les revenus d’intérêts seront également affectés par la réévaluation du stock d’affaires de prêts. En outre, si l’on tient compte de l’impact de facteurs tels que la refonte des prix, l’impact global sur l’année prochaine sera plus important que celui de cette année.
Pour l’avenir, la possibilité d’ajustements ultérieurs du LPR dépend de l’ampleur de la réparation des ventes immobilières, du crédit à moyen et long terme des entreprises et des particuliers au cours de l’année. Dans le scénario de référence, nous prévoyons une possibilité limitée de poursuite du mouvement à la baisse du LPR au cours de l’année.