L’économie chinoise a connu un ralentissement significatif en octobre en raison de l’aggravation de l’épidémie de COVID-19, de la poursuite de la spirale descendante du secteur immobilier et du recul de la demande extérieure. Les investissements en actifs fixes urbains, les ventes au détail et la croissance de la production industrielle ont tous reculé par rapport à septembre et sont restés inférieurs aux attentes du marché.
Sur le front de l’emploi, le taux de chômage de l’enquête nationale en milieu urbain s’est établi à 5,6 % en moyenne en octobre et à 5,5 % en octobre, soit le même taux qu’en septembre, tandis que le taux de chômage dans 31 grandes villes s’est établi à 6,0 % en octobre, en hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport à septembre. Il convient de souligner que le taux de chômage de l’enquête pour les personnes âgées de 16 à 24 ans était de 17,9 % en octobre, inchangé par rapport à septembre, ce qui reflète la persistance d’un taux de chômage élevé chez les jeunes, en particulier les étudiants universitaires.
Dans l’ensemble, les données macroéconomiques pour octobre 2022 ont montré un affaiblissement de l’économie chinoise. Cependant, à l’aube du mois de novembre, les politiques macroéconomiques ont été ciblées en réponse à l’épidémie et à l’impact du secteur immobilier sur l’économie. Le mécanisme conjoint de prévention et de contrôle du Conseil d’État a récemment annoncé 20 mesures visant à optimiser la prévention et le contrôle de l’épidémie. Le régulateur financier a également lancé 16 mesures pour soutenir le développement stable et sain du marché immobilier. La “deuxième flèche” a été prolongée et étendue pour soutenir environ 250 milliards de RMB de financement obligataire pour les entreprises privées et pour guider les banques commerciales à émettre des lettres de garantie aux entreprises immobilières de haute qualité pour remplacer les fonds de supervision avant la vente, conformément aux principes de la commercialisation et de l’état de droit. En outre, l’inflation américaine devrait continuer à baisser, la hausse des taux d’intérêt de la Fed devrait se ralentir légèrement, et le récent rebond du yuan par rapport au dollar américain aidera la politique monétaire chinoise à maintenir une position stable et accommodante. Le taux de la FML annoncé aujourd’hui reste inchangé et nous nous attendons à ce que le LPR à 1 an annoncé le 21 novembre reste inchangé, mais nous n’excluons pas une réduction du LPR à 5 ans pour soutenir la reprise des ventes immobilières. Pour l’avenir, nous attendons un rebond de l’économie chinoise en novembre et décembre.
L’économie chinoise a connu un ralentissement significatif en octobre, les investissements en actifs fixes urbains, les ventes au détail et la croissance de la production industrielle étant tous en baisse par rapport à septembre et inférieurs aux attentes du marché. Les principales raisons du ralentissement en octobre sont la montée de l’épidémie COVID-19, la poursuite du ralentissement du secteur immobilier et la baisse de la demande extérieure.
Les investissements en actifs fixes urbains ont progressé de 5,8 %1 au cours des dix premiers mois de l’année, soit un taux légèrement inférieur aux attentes du marché et au taux de croissance de 5,9 % enregistré au cours des neuf premiers mois de l’année, en raison du ralentissement continu des investissements immobiliers (graphique 1). Les investissements privés ont augmenté de 1,6 % en glissement annuel au cours de la période, tandis que les investissements dans l’immobilier, les infrastructures et l’industrie manufacturière ont augmenté respectivement de -8,8 %, 8,7 % et 9,7 %. Selon les calculs du ministère, les investissements en actifs fixes urbains n’ont augmenté que de 5,0 % en un seul mois en octobre, soit une baisse significative par rapport au taux de croissance mensuel de 6,6 % enregistré en septembre. Par secteur, la croissance de l’investissement immobilier a encore diminué, passant de -12,1% en septembre à -16,1% en octobre, en raison de la faiblesse des ventes de biens immobiliers. Les ventes de biens immobiliers ont également poursuivi leur tendance à la baisse en octobre, la superficie et la valeur des ventes ayant diminué de 23,3 % et 23,9 % respectivement, contre 16,6 % et 14,2 % respectivement en septembre, ce qui reflète la faiblesse persistante de l’ensemble du secteur immobilier. Bénéficiant des atterrissages successifs des instruments financiers fondés sur la politique de développement, qui ont conduit à l’accélération de la construction de projets pour former la charge de travail physique, les investissements dans les infrastructures ont maintenu un taux de croissance relativement rapide en octobre, en hausse de 9,4 % en glissement mensuel. La croissance des investissements manufacturiers s’est ralentie à 6,9 % en octobre, contre 10,7 % en septembre, en raison d’une baisse des exportations et de la faiblesse des bénéfices des entreprises industrielles.